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Darquier et la découverte de la nébuleuse annulaire
de la Lyre à Toulouse

Si l'expression "nébuleuse planétaire" est d'Herschel, elle n'est pas étrangère à la nébuleuse de la Lyre découverte en 1779 par Antoine Darquier qui comparait sa forme et sa grosseur apparente à la planète Jupiter, avant de le rencontrer à Bath (Angleterre) neuf ans plus tard.  
Souvent considérée comme le prototype d'une nébuleuse planétaire, elle est l'une des quatre figurant dans le catalogue de Messier sous l'abbréviation M 57. Conditions de sa découverte et approche biographique d'un amateur provincial du siècle des Lumières.

La découverte de la nébuleuse d'Orion par Peiresc à Aix-en-Provence

Il y a quatre siècles, en novembre 1610, Peiresc découvrait à Aix-en-Provence l'objet désigné Messier 42. Au delà de l'évocation des conditions de la découverte de la première nébuleuse de l'ère des lunettes, approche biographique de cet acteur majeur de la mathématisation du monde au XVIIe siècle, précurseur de la méthode nouvelle conjuguant observation et interprétation, mais en proie à une quête d'érudition exceptionnelle. Ou comment ce que nous proposons de désigner « l'hypercuriosité » peut dans le domaine scientifique favoriser des découvertes tout en freinant les découvreurs dans l'approfondissement.

Alais 1806 et la météorite d'Orgueil, premières chondrites carbonées,
et les météorites en France

Le 15 mars 1806, des agriculteurs observaient la chute d'une météorite près d'Alès, à Saint-Etienne de l'Olm et à Valence. Friable et de couleur noirâtre, sa différence fut confirmée par les analyses de Berzélius soulignant la présence d'eau et de carbone.
Les cinq chondrites carbonées de classe CI1 (Alais et Orgueil en France, Tonk en Inde, Ivuna en Tanzanie, Revelstoke au Canada) et une découverte en Antarctique (Yamato) constituent les plus primitives des météorites. Mais les échantillons d'Alais représentent seulement un cinquième de ceux prélevés et continuent de diminuer ... Etat des collections.

12 mai 1706 : une éclipse historique en France

Favorisée par la géographie et des conditions climatiques exceptionnelles, l'éclipse totale de Soleil de 1706 occupe une place à part dans les annales de l'astronomie pour deux raisons : première du genre étudiée avec des lunettes astronomiques depuis leur introduction par Galilée, elle a permis la description de la couronne solaire par deux astronomes montpelliérains, Plantade et Clapiès.
Une éclipse comparée aux autres éclipses de Soleil visibles en France, avec le cas particulier de Montpellier où toutes les éclipses totales ont été observée durant l’histoire millénaire de la cité.

Les pionniers de la photographie céleste
 
Si la photographie est inventée par Nicéphore Niépce en 1827, il faut attendre un demi-siècle pour que son usage devienne accessible à tous avec l’avènement des plaques au gélatino-bromure dans les années 1870. Après les premiers clichés de la Lune de John William Draper en 1839, puis ceux de G. P. Bond et de Warren de la Rue durant les deux décennies suivantes, quelques amateurs d’astronomie osent alors se lancer dans la photographie céleste. En France, entre 1880 et 1900, ils ne sont qu’une poignée : Gustave Tramblay à Orange puis Montpellier, Léon Fenet à Beauvais, Edouard Blot à Clermont (Oise), Benjamin Lihou à Marseille, fondateur du Stéréo-Club de France, R. Baër à Caen puis à Rouen, enfin le Dr Lorin à Elbeuf. Cette époque coincide avec un demi-siècle de contributions des astronomes Français : de l'invention du révolver photographique par Janssen pour le passage de Vénus devant le Soleil en 1874 à celle du coronographe par Bernard Lyot en 1929 pour photographier les protubérances solaires, en passant par le projet de carte photographique du ciel en 1887 et la mise au point du procédé de photographie en couleurs basé sur les interférences permettant de fixer toutes les couleurs du spectre, à partir de 1886 par Gabriel Lippmann -président de la SAF en 1904 lors de la première Fête du Soleil avec Flammarion et Eiffel à la Tour Eiffel- qui lui vaut le prix Nobel de physique en 1908 ...

 


 L’Observatoire de la Babote et la rivalité Montpellier-Toulouse
pour un Observatoire provincial au XVIIIe siècle

 

Une évocation de sa vocation astronomique, associée à la fondation de la Société Royale des Sciences de Montpellier lors de l’éclipse totale de Soleil  de 1706 par Plantade et Clapiès depuis un jardin au pied de cette Tour des remparts, la construction de l’édifice par Guilleminet et Danyzy à partir de 1739 permise par une gratification du pouvoir provincial pour récompenser la Société de la levée de la Carte des Diocèses de Languedoc, l’âge d’Or des observations, contrarié par la surélévation  de l’église des Pénitents Bleus  en 1769 et finalement la décision des Etats de Languedoc en 1782 de retenir comme Observatoire provincial celui édifié par Garipuy à Toulouse, le foyer toulousain étant devenu l’un des plus actifs de France avec des observateurs comme Darquier, ou encore Riquet de Bonrepos et Vidal qui révolutionnent les observations méridiennes de Mercure …


Le pavillon d’astronomie du jardin des Plantes de Montpellier, de l'Observatoire au Planétarium

Ce pavillon, dont la coupole est l’une des plus anciennes encore existantes, a été construit en 1879, à l’initiative de deux professeurs : Jean-Nicolas Legrand et André Crova. Edifié sur un emplacement désigné par Urbain le Verrier, découvreur de la planète Neptune, lors d’une visite avec Edouard Roche, auteur des limites de Roche présent à l’observation inaugurale, il fut équipé d’un télescope de Foucault de 20 cm. Observatoire de la Faculté des Sciences jusqu’en 1964, il a été transformé en 1989 en Planétarium pour pallier à ce manque d’équipement. C’est son histoire scientifique et pédagogique, ainsi que sa réintégration dans le paysage de la cité, qui est ici retracée.

 


Evariste Galois et sa première publication à Nîmes dans les Annales de Mathématiques de Gergonne

Il y a deux siècles, Gergonne lançait ses Annales de Mathématiques, éditées à Nîmes durant une vingtaine d’années jusqu’en 1832, relayées en 1836 par le Journal de Liouville. C’est dans ce premier journal de mathématiques, contenant nombre d’articles d’astronomie théorique, qu’est publié le premier article d’Evariste Galois, mathématicien prodige tué à vingt ans dans un obscur duel. Retour sur la vie et l'oeuvre de ce mathématicien, considéré comme l'un des fondateurs de l'algèbre moderne.

 

 

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